Qu’est-ce qui permet de transformer une idée, une décision, une ambition en un ensemble d’actions concrètes, planifiées et suivies pour atteindre ses objectifs? Réponse : le plan d’action !

Il structure le passage de l’intention à la réalisation en permettant notamment de :

  • Définir les actions à mener,
  • Clarifier les responsabilités,
  • Mobiliser les équipes,
  • Suivre l’avancement des différents livrables.

Les plans d’action sont présents dans tous les domaines : stratégie d’entreprise, qualité / amélioration continue, ressources humaines, commercial et marketing, finance et contrôle de gestion, santé, sécurité, environnement… Les plans d’action ne sont pas, tout comme les projets, la chasse gardée d’un service ou d’une direction. C’est un outil transversal.

L’apparente simplicité d’un plan d’action (par rapport à un projet, plus complexe) a contribué à en vulgariser l’usage dans les entreprises. Les plans d’action permettent aux organisations de se mettre en mouvement et c’est extrêmement positif. Une entreprise peut avoir quelques dizaines de projets actifs en parallèle, mais des centaines de plans d’action. S'ils sont mis à toutes les sauces, sans un minimum de méthodologie, la saturation gagne vite les équipes.

Alors qu’est-ce vraiment un plan d’action ? Dans quels cas et pour quels objectifs mettre en place un plan d’action ? Quels sont les modèles qui ont fait leurs preuves et quelles sont les étapes qui mènent à son élaboration ? Quelles solutions utiliser ?

Découvrez en parcourant cet article comment créer le plan d’action dont vous avez besoin.

Qu’est-ce qu’un plan d’action ?

Avant de commencer à définir un plan d’action, il est toujours utile de se rappeler ce qu’il est… et ce qu’il n’est pas.

« To Do List », action simple, projet ou plan d’action : quelles différences ?

Ces quatre termes sont utilisés de façon courante. Cependant, ils ne doivent pas être confondus les uns avec les autres, car ils ne requièrent pas du tout le même niveau de pilotage. Connaître leurs particularités permet de doser les efforts, l’idée étant d’optimiser la qualité, le coût et les délais associés à leurs traitements respectifs.

Un écueil très fréquent consiste à tout appeler « projet ». C’est séduisant car ça donne une impression de sérieux, de formalisme et de méthode, mais c’est aussi risqué car cela uniformise artificiellement des initiatives très différentes.

L’action simple

L’action simple ou « Just Do It » est une tâche, attribuée à une personne ou une équipe, dont le livrable et le délai ne présentent pas de difficultés particulières. Elle nécessite peu de coordination, mais doit tout de même être suivie.

La To Do List ou Groupe de tâches

La To Do List est ensemble de tâches qui peuvent être réalisées isolément et dont l'ordre d’exécution n’a pas (ou peu) d’importance.

Le projet

Le projet est réservé aux activités complexes qui présentent des incertitudes et des risques. Un projet nécessite de passer par des étapes (définition, analyse, conception…) pour maîtriser les risques. À chacune des étapes, des décisions peuvent conduire à l’amender, le poursuivre ou l’abandonner. Dans le cadre d’un projet, on sait où on va, mais… pas forcément comment on y va.

Les activités d’étude

Les activités d’étude, moins connues, décrivent des activités initiées à des fins exploratoires. Elles sont de plus en plus courantes dans le domaine de l’innovation. Dans ce cadre, l’organisation ne sait ni où elle veut aller, ni comment elle va y aller. On parle aussi de Proof Of Concept (POC), Proof Of Value (POV), ou de Proof Of Technology (POT).

Le plan d’action

Le plan d’action est utilisé pour organiser un ensemble de tâches afin d’aboutir à un livrable. Il est très utile lorsqu’il est nécessaire de coordonner différentes personnes, équipes et activités, sans qu’il n’existe d’incertitudes particulières. Avec un plan d’action, on sait où on va et comment on y va.

Cela étant clarifié, voici quelques exemples concrets de plans d’action en entreprise.

Mettre en place un plan d’action : objectifs et exemples

Vous savez maintenant qu’un plan d’action permet d’aller d’un point A à un point B dans un contexte où le chemin à suivre est globalement connu. Mais vous n’êtes pas sûr(e) des améliorations concrètes qu’il pourrait vous permettre d’atteindre. Retrouvez ici les principaux exemples de plans d’action.

Redresser la barre et revenir aux standards de l’entreprise après une situation dégradée

Prenons le cas d’une entreprise qui rencontre régulièrement un problème de livraison de produits défectueux, le plan d’action lui permettra de :

  • Mener des actions curatives pour résoudre le problème : renvoyer un nouveau produit au client, faire un geste commercial…
  • Mener des actions correctives pour que le problème ne se reproduise plus : analyse des causes, identification des solutions, mise en œuvre des actions…
Modèle CAPA dans IDhall
Modèle CAPA dans IDhall

Dans ce type de situation, IDhall propose des modèles structurés comme le CAPA pour enchaîner logiquement les actions curatives, l’analyse des causes et les actions correctives. Il s’agit le plus souvent de plans d’action définis à la suite d’un audit, d’un incident, d’un problème détecté…

Renforcer voire élever les standards de l’entreprise

Les plans d’action permettent non seulement de revenir aux standards de l’entreprise après une situation dégradée, mais aussi d’en élever les standards de référence !

Voici quelques exemples dans des secteurs d’activité différents :

  • Améliorer les délais de production en réduisant le délai de changement sur une machine ;
  • Améliorer la satisfaction client en étant en mesure de le tenir informé de la prise en charge de sa demande (livraison, réparation…).

Il s’agit de plans d’action issus de recommandations, d’idées, et de diverses démarches d’amélioration continue.

Supprimer les gaspillages et améliorer la productivité

Les gaspillages matériels (fournitures, équipements, machines…) mais aussi humains (main-d’œuvre, temps, énergie…) constituent des freins à l’amélioration de la productivité en entreprise. Les plans d’action sont non seulement utiles mais indispensables pour retrouver des marges de manœuvre et ainsi accroître la rentabilité de l’entreprise.

Le Lean est sans doute la méthode la plus connue pour traquer les pertes de valeur.

Faire la chasse aux irritants

Monter un plan d’action dédié à supprimer des irritants dans le parcours client permet d’améliorer à la fois la productivité et la satisfaction client.

Objectifs, exemples et actions associées d’un plan d’action
Objectif du plan d’actionExemple concretActions associées
Redresser la barre après une situation dégradéeLivraison de produits défectueuxActions curatives : renvoi produit, geste commercial ; Actions correctives : analyse des causes, solutions, mise en œuvre.
Renforcer ou élever les standards de l’entrepriseRéduction du délai de changement machine pour les entreprises industrielles, Information proactive du client sur sa demandeDéfinir de nouveaux standards ; Suivre et mesurer la satisfaction client.
Supprimer les gaspillages et améliorer la productivitéPertes matériaux, temps ou énergieIdentifier les gaspillages ; Optimiser l’organisation et les ressources ; Mettre en œuvre des tâches correctives.
Faire la chasse aux irritantsParcours client avec irritantsIdentifier les irritants ; Mettre en place un processus de suppression ; Améliorer l’expérience client.
Exemple de plan d’action : le cas SEW USOCOME

Exemple de plan d’action : le cas SEW USOCOME

Premier constructeur mondial dans le domaine des systèmes d’entraînement, SEW USOCOME avait pour objectif de remonter les aléas qualité et produit afin d’améliorer la performance des fonctions support et production.

Pour découvrir plus en détail comment cette entreprise a tiré profit d’un plan d’action de qualité, consultez son témoignage.

Exemple de plan d’action 8D Industrie
Exemple de plan d’action 8D Industrie

Dans l’application IDhall, un plan d’action peut être suivi pas à pas grâce à des modèles structurés comme le 8D, très utilisé dans l’industrie pour formaliser la résolution de problèmes.

Modèle de plan d’action : les 5 grandes étapes pour l’élaborer

Pour réussir l’élaboration d’un plan d’action efficace, il est essentiel de suivre une méthode structurée. Voici les 5 grandes étapes qui permettent de passer d’un simple constat à la mise en œuvre d’actions concrètes et mesurables.

Les 5 grandes étapes d’élaboration d’un plan d’action
EtapeObjectif principalBonne pratique
Etape 1 : Partir d’un constatIdentifier un problème, une opportunité ou une situation qui justifie le lancement d’un plan d’action.Fondez l’initiative sur des faits concrets et des retours d’expérience. Un constat clair crée l’élan nécessaire pour mobiliser les équipes.
Etape 2 : Poser clairement le problèmeDéfinir précisément le problème pour éviter les mauvaises réponses.Utilisez la méthode des 5P pour remonter à la cause réelle. Un problème bien défini, c’est déjà la moitié de la solution !
Etape 3 : Définir les objectifsÉnoncer les résultats attendus pour donner une vision claire à toutes les parties prenantes.Formulez des objectifs SMART et, si possible, quantifiables. Des objectifs clairs renforcent l’engagement et orientent les efforts.
Etape 4 : Lister les tâches et les acteursDécomposer le plan en actions concrètes et identifier les personnes à impliquer.Appliquez la méthode QQOQCP pour clarifier chaque action. Des tâches simples, compréhensibles et limitées dans le temps facilitent l’exécution.
Etape 5 : Prendre en compte le facteur humain et prévoir un outil pour le suiviIntégrer la dimension humaine et prévoir une solution collaborative pour assurer le suivi.Prévoyez une solution collaborative pour centraliser les plans d’action et suivre leur avancement. Impliquez les équipes et maintenez une visibilité continue.

Maintenant que vous avez une vue d’ensemble, voyons plus en détail chacune de ces étapes pour comprendre comment les appliquer efficacement et maximiser l’impact de vos plans d’action.

Etape n°1 : Partir d’un constat

À l’origine, il y a un constat. Une équipe veut lancer une initiative en réponse à ce constat, dans le but d’atteindre un résultat. C’est une phase indispensable, où des collaborateurs prennent conscience d’un problème et de l’importance de le résoudre.

Etape n°2 : Poser clairement le problème à résoudre

C’est à cette étape que beaucoup de plans d’action dérapent. En effet, les mettre en place sans comprendre le fond du problème constitue le piège principal dans lequel il ne faut pas tomber.

Pour poser clairement le problème, il est très pratique d’utiliser la méthode des 5P (Pourquoi, Pourquoi, Pourquoi…). Elle permet de partir d'un constat et d’arriver à la véritable racine du problème. Si le problème est mal posé, s’il n’est pas clairement énoncé et compris, la réponse apportée ne sera probablement pas la bonne. Cette étape est cruciale pour la réussite du futur plan d’action.

L’absence de formalisation du problème à résoudre est probablement l’écueil principal que les organisations rencontrent quand elles élaborent des plans d’action : on demande aux collaborateurs d’exécuter des tâches dont ils ne comprennent pas la raison.
Benoît Brulant – Fondateur de Humanperf Software

Etape n°3 : Définir les objectifs

Les résultats attendus doivent être clairement énoncés pour que chacun puisse se projeter sur l’objectif visé. Cette étape sera aussi utilisée pour vérifier l’utilité du plan d’action. On s’efforcera dans la mesure du possible de définir des objectifs quantitatifs.

Etape n°4 : Lister les tâches à mener et les personnes à impliquer

Il est essentiel de ne pas tomber dans le micro-management que l’on retrouve dans certains projets menés en mode « Command & Control » et qui amène à un niveau de détail excessif dans la description de la tâche à mener. Une tâche doit être compréhensible, actionnable et limitée dans le temps. Elle commence par un verbe, et ce verbe, c’est tout simplement la tâche à réaliser.

Les organisations doivent choisir entre d’un côté des tâches distribuées comme des « patates chaudes », et de l’autre, des plans d’action formalisés avec les différentes parties prenantes, des initiatives documentées, et des rituels pour en suivre l’avancement.

L’approche QQOQCP (Qui ? Quand ? Où ? Quoi ? Comment ? Pourquoi ?) sera particulièrement utile à cette étape. Répondre à ces grandes questions permettra de clarifier les principales tâches et activités à mener.

Vous en êtes à cette étape et elle vous paraît trop longue ? Pas de panique, c’est normal ! Si rédiger les actions vous paraît fastidieux, ce n’est pas une perte de temps ! Au contraire, vous économiserez un temps précieux lorsque vous en serez à l’étape d’exécution.

Etape n°5 : Prendre en compte le facteur humain et prévoir un outil pour le suivi

La réussite d’un plan d’action passe assurément par l’humain. Derrière chaque plan d’action, il y a des hommes et des femmes :

  • qui subissent le problème identifié au quotidien ;
  • qui ont la charge du plan d’action et qui devront rendre des comptes aux personnes subissant le problème ;
  • qui exécutent les tâches conformément aux engagements pris par le responsable en charge du plan d’action.

Le quotidien de toutes ces personnes est rempli d’aléas, qui sont autant de freins qui peuvent perturber la mise en œuvre du plan d’action. La seule manière de lever les freins et de voir aboutir le plan est d’établir des règles en s’appuyant sur une solution qui permet de centraliser et suivre les plans d’action.

Une plateforme collaborative telle que IDhall offre une vue unique de l’ensemble des plans d’action et fluidifie l’implication de tous les acteurs.

Demander une démo

Réussir la gestion et le pilotage de ses plans d’action

Tout le monde a bien conscience des incertitudes qui risquent d’affecter le bon avancement d’un plan d’action. Pourtant, elles sont rarement prises en compte dans le pilotage et l’animation des plans d’action. Les tâches sont en retard, le responsable ne maîtrise plus ses délais et la personne à l’origine de la demande n’est pas satisfaite. La communication se brouille.

Il est essentiel de communiquer sur l’avancement du plan d’action, notamment auprès de la personne qui subit le problème. Le responsable doit s’assurer que les actions sont mises en œuvre et apporter des solutions dès qu’il y a un « dérapage ».

En fonction des enjeux, le suivi pourra être quotidien, hebdomadaire, mensuel, voire trimestriel. La forme du suivi doit être actée au moment de la définition du plan d’action, en amont.

Le suivi des plans d’action, pour être gage de réussite, ne doit être chronophage ni pour le responsable du livrable final, ni pour les différents collaborateurs en charge des tâches.

Vous l’avez compris, le plan d’action peut aussi bien être un outil vertueux qu’une source de stress et de tensions supplémentaire pour vos équipes.

Si vous souhaitez en faire cette solution vertueuse qui permet d’atteindre vos objectifs, gardez en tête les 5 étapes précédentes, et investissez un peu de temps en amont pour mettre en place les règles du jeu, les rituels et le bon outil qui vous feront gagner du temps et de la performance.

Exemple de plan d’action DMAIC
Exemple de plan d’action DMAIC

Une solution comme IDhall facilite justement cette démarche, en proposant par exemple une visualisation de la méthode DMAIC sous forme de planning (vue Gantt). L’outil offre également un suivi en mode liste, afin de combiner planification claire, responsabilités bien définies et anticipation des risques.

FAQ

La création d’un plan d’action suit cinq grandes étapes :

  • Partir d’un constat factuel,
  • Poser clairement le problème,
  • Définir des objectifs clairs et mesurables,
  • Lister les tâches et désigner les responsables,
  • Prévoir un outil collaboratif pour le suivi.

Avec cette méthode, vous structurez efficacement vos initiatives et maximisez vos chances de réussite.

Un plan d’action efficace repose sur :

  • Des objectifs précis (SMART de préférence),
  • Des tâches claires et limitées dans le temps,
  • Des responsables identifiés,
  • Des ressources et outils adaptés,
  • Un calendrier ou une planification pour suivre l'avancement,
  • La prise en compte des risques et du facteur humain.

IDhall centralise tous vos plans d’action dans une plateforme unique. Vous pouvez y créer, suivre et partager vos plans, visualiser leur avancement en temps réel et impliquer l’ensemble des parties prenantes. L’outil offre une meilleure organisation, une planification claire et une transparence sur les responsabilités.

Les risques doivent être identifiés dès la construction du plan (exemples : retards, manque de ressources, problèmes techniques). Dans IDhall, vous pouvez les documenter et prévoir des solutions correctives, ce qui permet d’adapter la stratégie en temps réel et de sécuriser la réalisation des objectifs.

IDhall propose différents modèles adaptés à vos besoins, dont entres autres :

  • Le CAPA (Corrective and Preventive Actions) pour le traitement des problèmes récurrents,
  • Le 8D pour formaliser la résolution de problèmes industriels,
  • Le DMAIC (Définir, Mesurer, Analyser, Implémenter, Contrôler) pour structurer les démarches d’amélioration continue.

Ces modèles sont prêts à l’emploi et facilitent la réalisation et le suivi des actions. Vous pouvez également créer vos propres modèles personnalisés afin d’adapter vos plans d’action aux spécificités de votre organisation et de vos processus internes.

Envie d’aller plus loin ? Téléchargez notre ebook : Comment réussir ses plans d’action ?

Téléchargez notre ebook pour réussir vos plans d’action

Cet article publié initialement le 11 janvier 2018 a été mis à jour le 26 septembre 2025.