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Collaboration DSI-Métiers : construire une dynamique gagnante au service de la performance

Collaboration DSI-Métiers : comment la réinventer ?

La transformation numérique, loin d’avoir atteint son apogée, continue de redéfinir en profondeur le rôle de la DSI (Direction des Systèmes d’Information). Longtemps reconnue comme le pilier technique au sein de l’entreprise, elle doit désormais répondre à des exigences croissantes. Les métiers, en quête de solutions numériques toujours plus spécifiques, attendent d’elle qu’elle devienne un véritable partenaire stratégique.

Cependant, des tensions subsistent dans de nombreuses organisations. Les équipes métier perçoivent souvent la DSI comme rigide ou déconnectée de leurs besoins, freinant l’agilité globale et limitant l’impact des innovations.

Dans cet article, découvrez comment la loi de Martec, qui illustre le fossé entre l’évolution rapide des technologies et l’adaptation plus lente des organisations, trouve son écho dans les relations entre la DSI et les métiers. Vous apprendrez comment faire de cette collaboration un moteur de performance, permettant aux entreprises de tirer pleinement parti des opportunités et de rester compétitives dans un monde en constante évolution.

La loi de Martec : un miroir des défis entre DSI et métiers

La loi de Martec, a été énoncée par Scott Brinker, expert en technologies marketing. Celle-ci met en lumière un décalage fondamental entre les technologies qui progressent à un rythme exponentiel, et les organisations qui s'adaptent beaucoup plus lentement, suivant une courbe logarithmique.

Cette loi illustre une vérité universelle : la difficulté des organisations à suivre le rythme effréné des innovations technologiques, pourtant indispensables pour rester compétitives. Souvent freinées par des structures rigides et des processus dépassés, les organisations peinent à tenir la cadence. Mais pour ne pas se laisser distancer, elles doivent adopter des modèles plus agiles et repenser en profondeur leurs pratiques.

Cette inertie, bien illustrée par la loi de Martec, trouve son écho dans les processus internes des entreprises. Elle affecte notamment les interactions entre la DSI et les équipes métier, créant des décalages qui fragilisent de nombreuses organisations.

La DSI, ayant pour mission de garantir la stabilité, la sécurité et la cohérence des systèmes d’information, joue un rôle essentiel dans la pérennité de l’organisation. Cependant, son approche apparaît aujourd’hui bien souvent trop rigide ou trop standardisée aux yeux des métiers, dont les besoins immédiats et spécifiques nécessitent des réponses plus adaptées et agiles. Cette divergence de priorités et de perceptions alimente frustrations et tensions, ralentissant l’agilité globale de l’organisation.

Les entreprises qui aspirent à combler l’écart entre les avancées technologiques et leur capacité d’adaptation, se doivent avant tout de renforcer la collaboration entre la DSI et les équipes métier. Une collaboration fluide et alignée ne se limite pas à réduire les tensions : elle constitue un levier essentiel pour améliorer la performance globale de l’organisation et maximiser l’impact des innovations technologiques. Celles qui sauront relever ce défi seront mieux armées pour tirer parti des opportunités offertes par la transformation digitale et conserver leur avantage compétitif.

Identifier les freins à la flexibilité et à l’innovation

Pour comprendre comment la direction informatique d’une entreprise peut pleinement soutenir les métiers, il est essentiel d’identifier les freins qui limitent aujourd’hui sa flexibilité.

La DSI : un rôle clé mais des limites à dépasser

Avec l’explosion des applications numériques intuitives et accessibles, les métiers expriment des besoins de plus en plus spécifiques. Ils recherchent des solutions capables de répondre rapidement à leurs enjeux opérationnels et attendent de la DSI qu’elle les accompagne dans cette dynamique. Cependant, certaines pratiques de cette Direction, encore influencées par des habitudes héritées du passé, ne répondent plus pleinement aux exigences actuelles de souplesse et d’évolution. Elles limitent ainsi la flexibilité et freinent la capacité à innover.

L’une des principales missions de la DSI repose sur la standardisation. En s’appuyant sur des éditeurs comme Microsoft, SAP ou Oracle, elle vise à simplifier la gestion des systèmes, réduire les coûts et garantir sécurité et interopérabilité. Une stratégie pertinente sur le papier. Mais dans la réalité, elle limite l’agilité requise pour répondre aux attentes pointues des métiers. Ces derniers se retrouvent parfois enfermés dans des choix trop généralistes, mal adaptés à leurs besoins réels.

Conséquence ? Ils se retrouvent contraints d’adopter des outils standardisés qui ne répondent pas aux exigences de leurs projets, freinant leur efficacité et leur capacité à innover. C’est précisément le défi auquel faisait face le Département du Cher, auparavant confronté à la complexité de Microsoft Project, inadapté aux besoins de ses équipes.

Ajoutons à cela que la DSI adopte fréquemment une approche top-down dans ses choix technologiques. Les décisions sont centralisées, et les métiers ne sont que rarement consultés. Ce qui conduit à des solutions inadaptées ou peu utilisées. Pour compenser, les collaborateurs bricolent avec des outils inadaptés à leurs défis et se retrouvent à jongler avec des mille-feuilles de fichiers Excel. Les réponses apportées ne collent pas aux besoins réels, et le fossé ne fait que se creuser.

Enfin, et c’est compréhensible : la DSI est marquée par une forte aversion au risque. Elle concentre ses efforts sur sa mission essentielle : garantir la cybersécurité, la conformité et la continuité des services. Si cette prudence est indispensable, elle peut entraîner un rejet des solutions innovantes ou spécialisées qui pourraient répondre efficacement aux besoins métiers.

La rationalisation des applications : un pilier à double tranchant

La rationalisation des systèmes d’information offre des avantages indéniables : simplifier la gestion des infrastructures et des applications, réduire les coûts opérationnels, améliorer la conformité et garantir l’interopérabilité. En réduisant le nombre de plateformes et d’outils, elle permet une gestion plus fluide et optimise les ressources, tout en favorisant une meilleure cohérence des systèmes.

Mais derrière ces bénéfices se cachent des inconvénients qui ne peuvent être ignorés. L’uniformisation des outils, souvent au détriment des besoins spécifiques des métiers, limite leur capacité à répondre à leurs enjeux opérationnels. Les solutions généralistes, bien qu’économiques et adaptées à un large éventail d’usages, manquent de profondeur pour traiter les spécificités des équipes. À cela s’ajoute une rigidité structurelle qu’une rationalisation excessive peut entraîner. Les métiers peinent alors à accéder rapidement à des outils adaptés, freinant l’avancement de leurs projets et générant frustrations et perte d’efficacité.

Dans un monde où l’agilité est devenue essentielle pour rester compétitif, ces limites peuvent gravement affecter la performance de l’organisation. Trouver un équilibre entre la rationalisation et l’intégration de plateformes spécialisées est indispensable. Cela passe par un partenariat étroit entre la DSI et les équipes métier, pour que chaque besoin soit adressé de manière pertinente et que l’innovation ne soit pas sacrifiée sur l’autel de la standardisation.

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Faire de la collaboration DSI-Métiers un moteur de performance

La DSI a tout le potentiel pour être un véritable levier de performance et d’innovation. Voici les approches et objectifs à envisager pour surmonter les freins qu’elle peut représenter pour les métiers.

Adopter une posture de facilitateur

La DSI doit résolument adopter une posture tournée vers la collaboration et la flexibilité. Cela implique de passer du rôle de « contrôleur » à celui de « partenaire stratégique », en soutenant les métiers dans leurs initiatives. En proposant des environnements flexibles et sécurisés, elle permet aux équipes de tester et d’intégrer des outils spécialisés, tout en garantissant la stabilité et la sécurité des systèmes d’information.

Favoriser l’innovation via des approches hybrides

La DSI peut intégrer des solutions spécialisées qui répondent aux besoins précis des métiers tout en maintenant un cœur SI stable et rationalisé. En complément, des outils comme le low-code ou le no-code permettent aux métiers de développer leurs propres outils dans un cadre sécurisé, sans dépendre entièrement de la DSI. Cette approche leur offre la liberté de répondre rapidement à leurs enjeux opérationnels, tout en garantissant la cohérence et la stabilité des systèmes d’information.

Instaurer la communication et une dynamique de co-construction avec les métiers

La collaboration et la communication occupent une place centrale dans cette transformation. En instaurant un dialogue constant entre la DSI et les métiers, il devient possible de s’assurer que les choix technologiques répondent réellement aux besoins du terrain. Cela implique également de créer des équipes pluridisciplinaires, réunissant IT et équipes métier, pour co-développer des solutions adaptées et concrètes. Ce travail collectif permet de faire de la technologie un véritable levier stratégique au service de l’organisation.

Mettre en place des environnements « sandbox »

Pour aller dans ce sens, la mise en place d’environnements « sandbox » est essentielle. Ces espaces permettent aux métiers de tester rapidement des solutions sans affecter l’infrastructure centrale, tout en réduisant les délais d’expérimentation et d’adoption de nouvelles technologies, le tout en préservant la stabilité des systèmes existants.

Avec ces approches, les équipes IT peuvent devenir un moteur de transformation pour l’entreprise. En trouvant l’équilibre entre stabilité et adaptation, elles soutiennent efficacement les métiers dans leurs défis, tout en contribuant à renforcer la compétitivité globale de l’organisation face aux exigences d’un monde en perpétuelle mutation.

En favorisant un dialogue constructif et une véritable collaboration, ce qui était source de friction peut devenir un atout stratégique. Cette coopération représente un défi majeur au 21ème siècle, mais aussi une formidable opportunité pour toutes les organisations qui cherchent à prospérer dans un environnement en constante évolution.

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