Continuer sans accepter
Bienvenue sur le site de Humanperf !

Avant de poursuivre, nous devons vous informer que ce site utilise des cookies pour vous garantir une navigation optimale, réaliser des statistiques de visites et vous proposer du contenu adapté à vos centres d’intérêts.
En savoir plus...

Paramétrer d’abord

Lexique #cplusclair : MUDA, MURI, MURA, ou comment éliminer les gaspillages pour optimiser les processus

Issus du TPS (Toyota Production System) – le système de production innovant de Toyota au Japon – les principes de MUDA, MURI et MURA se trouvent au cœur de la philosophie du Lean Management. Ils jouent un rôle crucial dans l’amélioration continue et l’optimisation des performances organisationnelles. Ces concepts se concentrent sur l’identification et l’élimination des gaspillages, des variabilités et des surcharges dans tous les processus de production.

Leur pertinence s’étend bien au-delà de l’industrie manufacturière, touchant aussi les environnements de bureaux, les entreprises de services et les institutions publiques, en offrant des solutions simples et économiques pour booster la productivité et améliorer les conditions professionnelles.

MUDA, MURA, MURI : Définitions

Ces trois termes japonais désignent les différents types de gaspillages à éviter dans un environnement professionnel pour accroître son efficacité. Les trois concepts clés jouent un rôle crucial dans l’identification des différents types de déchets à éliminer dans les processus d’entreprise, facilitant ainsi l’amélioration continue. Voici leurs définitions.

Minimiser le MUDA, vers une élimination efficace du gaspillage

En japonais, MUDA signifie le gaspillage, la futilité. Son concept met en lumière les activités qui utilisent des ressources sans apporter de valeur ajoutée. Ces gaspillages engendrent des coûts supplémentaires, diminuent l’efficacité et peuvent compromettre la qualité. Les sept principales catégories de gaspillage, regroupées sous l’acronyme TIMWOOD, comprennent : le transport inutile (Transportation), les excès de stock (Inventory), les mouvements inefficaces (Motion), l’attente (Waiting), la surproduction (Overproduction), le surtraitement (Overprocessing) et les défauts de production (Defects).

L’objectif de la réduction de MUDA est d’optimiser l’utilisation des ressources, d’accélérer les processus et d’améliorer la qualité globale du travail.

Minimiser le MURA pour diminuer les incohérences

En japonais, MURA désigne les irrégularités et les incohérences. Ce concept souligne les variabilités et les incohérences présentes dans les processus de production ou de travail, qui peuvent causer des fluctuations dans la charge de travail et affecter la qualité.

Ces irrégularités peuvent provoquer des retards, une surproduction ou des périodes d’inactivité, compromettant ainsi l’efficacité globale.

L’objectif de la réduction de MURA est de standardiser et d’harmoniser les opérations afin de minimiser ces déséquilibres et d’optimiser la fluidité des processus.

Minimiser le MURI, ou diminuer la surcharge

En japonais, MURI signifie la surcharge, l’excès. Son concept désigne la surcharge imposée aux équipements ou au personnel, risquant d’entraîner des erreurs, de l’épuisement et une réduction de l’efficacité. Cette surcharge peut résulter d’attentes irréalistes ou d’une mauvaise planification, affectant la qualité des performances et de la santé des employés.

L’objectif de la réduction du MURI est de créer un environnement de travail équilibré qui prévient la surcharge et favorise une productivité durable.

Ensemble, ces trois concepts exposent les inefficacités et offrent une méthode pour les éliminer, afin de parvenir à un flux de travail plus fluide et plus prévisible.

Identification et élimination des MUDA, MURA, MURI : Exemples

Exemple de réduction de MUDA (gaspillage)

Une usine identifie que le déplacement inutile de matériaux entre les postes de travail est une source majeure de gaspillage. En réorganisant l’espace de travail pour minimiser ces déplacements, l’efficacité est améliorée, et le temps de production réduit.

Exemple de réduction du MURA (irrégularité)

Dans un bureau, l’utilisation irrégulière des imprimantes crée des goulots d’étranglement certains jours et un sous-utilisation d’autres jours. En analysant les besoins d’impression et en répartissant les tâches de manière plus équilibrée, on élimine les irrégularités et on optimise l’utilisation des ressources.

Exemple de réduction du MURI (surcharge)

Dans un centre de distribution, l’investissement dans des équipements de levage assisté et la répartition équitable des tâches physiquement exigeantes réduisent la surcharge sur les employés, améliorant leur bien-être et efficacité, tout en réduisant les risques d’erreur et d’accident.

Les 3M – MUDA, MURA, MURI –  de Toyota

Ces principes, bien que simples en théorie, exigent une compréhension profonde des processus et une volonté constante d’amélioration. Par leur mise en œuvre, les entreprises peuvent réaliser des gains significatifs en termes d’efficacité, de qualité, et de satisfaction tant pour les clients que pour les employés. Une fois les formes de gaspillage identifiées, la méthode 5S – aussi mise en œuvre par Toyota – peut être utilisée pour transformer et améliorer l’environnement de travail.

La mise en œuvre des initiatives pour capitaliser sur l’identification des MUDA, MURA, MURI

L’exploration et l’application efficaces des principes de MUDA, MURA et MURI forment une pierre angulaire dans la poursuite d’excellence opérationnelle au sein des entreprises. La démarche commence par l’identification des différentes formes de gaspillage (MUDA), des variabilités (MURA) et des surcharges (MURI), ouvrant la voie à une amélioration notable. Cette phase de reconnaissance dévoile des opportunités d’optimisation. Chaque opportunité doit être analysée, puis suivie dans le cadre d’initiatives qui permettront la réduction ou l’élimination des irritants.

L’adoption de ces principes d’amélioration continue nécessite une intégration profonde dans l’ADN de l’entreprise, transformant la vigilance et l’optimisation en réflexes pour tous les employés. Cependant, adapter cette discipline rigoureuse, ancrée dans la culture japonaise, aux divers environnements des entreprises occidentales présente des défis. Cette adaptation doit être sensible aux spécificités de chaque lieu de travail, qu’il s’agisse d’ateliers de production ou de bureaux, où la propension à adopter un cadre de travail strict peut varier.

Le succès de l’intégration de MUDA, MURA, et MURI repose sur la capacité de l’organisation à animer efficacement la performance tout en promouvant une culture du changement et de l’amélioration continue. Il est crucial d’éviter les changements brusques susceptibles de surcharger ou de démoraliser les employés. Une approche évolutive et collaborative est préférable, assurant ainsi que chaque membre de l’équipe saisisse et apprécie la valeur et les bénéfices de ces méthodes d’optimisation.

Pour décupler l’efficacité de ces démarches et en assurer une gestion fluide, l’utilisation d’outils comme IDhall se révèle indispensable. IDhall facilite grandement la coordination, le suivi et l’analyse des actions d’amélioration. Cet outil devient ainsi essentiel pour gérer les plans d’action résultant de l’identification des MUDA, MURA et MURI, permettant ainsi aux organisations de maximiser leur potentiel de performance.

Vous êtes dans une démarche d’amélioration continue ? Inspirez-vous des bonnes pratiques pour réussir la gestion de vos plans d’actions en téléchargeant notre Ebook :

Comment réussir ses plans d’action ?

Préférences