

La méthode QRQC (Quick Response to Quality Control) est vraisemblablement l’un des outils les plus puissants pour résoudre rapidement et définitivement des problèmes de qualité rencontrés sur le terrain.
À l’inverse d’autres outils de résolution de problèmes tels que les 8D, DMAIC ou QQOQCP, la méthode QRQC propose une approche pragmatique visant à traiter la non-qualité dans les plus brefs délais directement sur le lieu même de sa constatation. C’est une méthode qui se base avant tout sur des mesures objectives et agit de telle sorte que le problème ne se reproduise plus. Découvrons cet outil si plébiscité.
Si l’origine de la méthode QRQC est parfois associée au système de production Toyota formalisé par Taiichi Ohno et les pratiques de Lean Management qui en ont découlé, elle a été réellement mise en œuvre dans les années 90 par la firme japonaise Nissan. Ses objectifs sont très clairs et on ne peut plus pragmatiques :
Pour atteindre ces objectifs, l’approche Quick Response to Quality Control se base avant tout sur les faits. Pas de suppositions ni d’hypothèses, cette méthode repose sur la constatation directe et tangible par les personnes directement impliquées sur le lieu d’apparition du problème. En revanche, bien qu’elle soit pensée pour le terrain, elle permet également de résoudre les problèmes de manière durable grâce à ses six étapes clés :
La méthode QRQC améliore ainsi l’autocontrôle et permet de renforcer la démarche qualité à chacune des étapes du processus. Même si tous les collaborateurs sont acteurs, le manager reste garant de la méthode et doit également veiller à la satisfaction du client final. C’est lui qui forme et anime les équipes à l’état d’esprit du QRQC afin de l’intégrer pleinement à la culture et faire en sorte que chacun voit dorénavant les problèmes comme des opportunités d’amélioration.
Afin de garantir une réaction rapide, un délai limité est donné pour apporter une réponse au problème. Passé ce délai, si aucune réponse viable n’a été donnée, une escalade est faite au niveau hiérarchique supérieur qui dispose lui aussi d’un délai à respecter, et ainsi de suite…
Ce principe fondamental permet d’impliquer le bon niveau de l’organisation dans la résolution du problème et donc dans la démarche d’amélioration continue. L’escalade est directement liée à la complexité du problème : plus le problème à résoudre aura des causes transverses ou nécessitera une multitude d’intervenants, plus l’escalade sera rapide. Il en va de même pour le budget et les ressources allouées aux actions correctives, plus ils seront élevés, plus on montera dans la chaine d’escalade.
En accélérant les échanges directs entre managers et opérateurs en cas de problème, la méthode QRQC a montré qu’elle pouvait apporter des résultats significatifs. En effet, un temps considérable est déjà gagné dans la résolution grâce à l’implication et la responsabilisation des collaborateurs. De plus, outre les opérationnels, les fonctions supports et transverses peuvent également être mises à contribution, l’excellence opérationnelle peut ainsi s’épanouir au sein de toute l’entreprise.
En revanche, il existe quelques points de vigilance si l’on veut bénéficier de toute la puissance de la méthode QRQC :
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